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Comment détoxifier le foie ? Équinoxe de printemps – Partie 2

Introduction

Plus nous sommes exposés aux toxines et de façon répétée, plus nous devons nettoyer notre foie car par son engorgement dues aux toxines, il subit des réactions pro-oxydantes et pro-inflammatoires.

Les toxines sont principalement lipophiles. Elles s’accumulent entre autres dans la graisse, le cerveau et le foie.
Une perte de poids entraîne le relargage dans l’organisme de toxines.

De même, lors d’un jeûne, le corps doit mobiliser ses réserves d’énergies entrainant la libération des toxines liposolubles qui devront être traitées par le foie et transformées en molécules hydrosolubles afin d’être éliminées ensuite par les reins. Notre foie fonctionne comme un « filtre » et à ce titre il doit être « nettoyé » régulièrement.

Comment fonctionne la détoxication ?

La détoxication est un processus qui, grâce à un ensemble de réactions biochimiques complexes, va transformer des substances étrangères en composés hydrosolubles qui seront éliminés ensuite par les urines.

Une des étapes biochimiques est la méthylation (ajout d’un groupe méthyle CH3 sur un substrat). Cette étape a besoin de 3 vitamines : B6, B9 et B12. C’est le cycle de l’homocystéine, à partir d’un acide aminé essentiel, la méthionine.

Les différents types de toxines :

Les toxines exogènes :

Métaux lourds (poisons mitochondriaux et inhibiteurs de la détoxication), polluants air/eau/sol, pesticides, pollution, gaz d’échappements, tabac, médicaments, agents conservateurs, colorants alimentaires, exhausteurs de goût, solvants organiques…

Les toxines endogènes :

Histamine, adrénaline, certaines hormones, etc…

Quels sont les signes cliniques qui peuvent être une conséquence d’intoxication ?
Bien que le foie ne soit pas sensible à la douleur, il peut être endommagé en partie et continuera de fonctionner.
Ces signes sont cependant à surveiller :
– migraines, céphalées,
– peau terne, cernes,
– difficultés d’apprentissage, de concentration, de mémorisation,
– insomnies,
– fatigue +++,
– fibromyalgie,
– syndrome de fatigue chronique,
– myalgies, douleurs neuromusculaires

Les émonctoires :

3 organes vont intervenir dans la détoxication métabolique : le foie, les intestins et les reins. Bien entendu, la peau et les poumons auront aussi un rôle à jouer. Il nous faut maintenir nos émonctoires en bon état, car si un émonctoire ne fonctionne pas bien, il surcharge les autres.

Les intestins :

C’est là où l’organisme va avoir un premier contact avec les toxines « xénobiotiques » d’où l’importance d’avoir un bon microbiote intestinal. Réparer un intestin qui est poreux (Leaky gut syndrome) : rôle de barrière en empêchant le passage des agents pathogènes et de leurs toxines.

Intérêt des probiotiques/prébiotiques, de la L- glutamine, quercétine, zinc, vitamines A et du groupe B, aliments lacto-fermentés et la mastication.

Une bonne sécrétion de mucus est primordiale. En effet le tractus gastro-intestinal subit les agressions d’éléments extérieurs présents dans l’alimentation, sa surface épithéliale est revêtue d’une barrière protectrice et lubrifiante : le mucus. Intérêt de la L-Thréonine, du zinc, du sélénium, de la vitamine D3 et du 2-fucosyllactose (2’-FL) si notre mucus est altéré ou si nous ne sommes pas de bons sécréteurs de mucus comme 20% de la population caucasienne.

Les bactéries pathogènes de l’intestin peuvent aussi produire des toxines qui vont passer dans la circulation sanguine, et ajouter une charge de travail au foie. Si les toxines passent la barrière intestinale, il y aura des conséquences sur le fonctionnement du cerveau

Le foie et ses 3 phases de détoxication :

Phase I 

Elle prépare l’élimination. Les substances liposolubles sont neutralisées par des réactions enzymatiques de type oxydatif. Induction des cytochromes P450 (protéines inductibles qui sont induites ou inhibées selon la présence des toxines exogènes) neutralisent certains toxiques. Une grande quantité de radicaux libres instables oxygénés sont générés durant cette phase. La complémentation avec des antioxydants (alimentaires et compléments nutritionnels) est conseillée pour toute personne prenant des médicaments.
La présence de fer est nécessaire pendant cette phase sinon celle-ci est ralentie. Pas d’excès de fer sinon production de radicaux libres. Cofacteurs nécessaires : vitamines du groupe B (sous leurs formes actives), L. Cystéine, fer, magnésium, sélénium…

Phase II 

Phase de conjugaison prépare les toxines pour l’excrétion. Les molécules « conjugantes » (acide glucuronique, radical acétyle et méthyle, acides aminés – taurine, glycocolle, acide glutamique, cystéine, arginine, ornithine – glutathion, groupe sulfate) assurent la transformation des métabolites intermédiaires en composés hydrosolubles, afin qu’ils puissent être éliminés dans la bile via les intestins puis par les reins.

Phase III

Élimination réalisée par les intestins et les reins. Elle est physiologique et dépend du bon état et fonctionnement des émonctoires. Les reins permettent l’élimination des toxines neutralisées par le foie. Une autre partie des toxines peuvent aussi être éliminées par les selles grâce à la bile. Veillez à une bonne alcalinisation de l’organisme grâce aux citrates de potassium, de magnésium, de manganèse, etc… Un apport en magnésium biodisponible et vitamines du groupe B est conseillé.

Conseils

Lors des phases I et II, il est conseillé de veiller aux apports alimentaires de vitamines C, A, E, de sélénium, de zinc. Les antioxydants naturels dans les fruits (kiwis, citrons, oranges…), des baies, raisin rouge, framboises (l’acide ellagique  induit des enzymes de phase II de la détoxication), dans les légumes biologiques (brocoli, crucifères…qui contiennent du sulforaphane, pousses d’épinards). Ils peuvent être pris sous forme de jus de légumes bio (voir la méthode Gerson).

Ne pas consommer de pamplemousse ni d’extrait de pépins de pamplemousse pendant la détox car ils réduisent la capacité du foie à transformer les vitamines non actives en vitamines actives.

Ail frais, ail des ours, curcuma, dans le thé vert bio (catéchines), chocolat noir bio >70% cacao, chlorella, spiruline…
Et opter pour des plantes amies du foie.

Quand effectuer une détoxication hépatique ?

  • Surpoids/obésité/désir de mincir
  • Alimentation trop grasse et trop sucrée affectant le foie (NASH/Stéatose hépatique non-alcoolique)
  • Femmes prenant des traitements hormonaux
  • Prise importante de médicaments
  • Alcool, tabac, drogues
  • Pathologies chroniques
  • Pathologies inflammatoires
  • Bilan hépatique perturbé
  • Intoxication aux métaux lourds
  • Nettoyage saisonnier préventif
  • Avant de reprendre une activité sportive
  • Langue « chargée », mauvaise haleine
  • Teint gris, ou jaunâtre
  • Fatigue, somnolence après les repas


Stratégie pour éviter l’accumulation des toxines :

  • Se protéger des toxines et éviter leur absorption : alimentaires, cosmétiques, produits ménagers
  • Intérêt de l’alimentation Bio et fraîche,
  • Optimiser la barrière intestinale (L-Glutamine, zinc, probiotiques, Vit. A), rechercher les intolérances alimentaires,
  • Optimiser l’élimination des toxines régulièrement à chaque changement de saison.
  • La chaleur favorise le bon fonctionnement du foie ; la bouillotte chaude selon la méthode du Docteur Gardelle (voir littérature sur internet).

Bénéfices après une détoxication :

  • Meilleure énergie
  • Résistance de l’organisme aux maladies
  • Dissipations des douleurs ostéo-articulaires
  • Teint clair, amélioration de l’état cutané
  • Digestions facilitées
  • Sommeil optimisé
  • Bilan sanguin hépatique amélioré : réduction des AST (Alanine aminotransférase) /ALT (Aspartate aminotransférase) et gamma GT (Gamma-glutamyl-transpeptidase)

Les plantes amies du foie

Théophraste (372-287 avant J.C.) citait déjà l’intérêt du Chardon-marie et de l’artichaut pour en améliorer ses fonctions. 

Desmodium

(Desmodium ascendens L.) Les principes actifs contenus dans les feuilles sont des polyphénols, anthocyanosides, alcaloïdes de type indolique, saponosides triterpénoïdes.
Module la sécrétion de la bile, exerce une protection des hépatocytes. Diminue l’inflammation du foie. Possède des propriétés anti-allergiques et agit comme draineur hépatique.
Précautions d’emploi : déconseillé chez la femme enceinte et allaitant, ainsi que chez l’enfant de moins de 12 ans. Ne pas utiliser en cas d’allergie aux astéracées.

Chardon-Marie

(Silybum marianum L.) Les graines contiennent un complexe de flavonolignanes qui est la silymarine (substance hépato-protectrice puissante). Elle protège le foie contre les effets délétères des toxines naturelles et garantit la régénération des tissus abîmés de ce même organe. Active l’épuration du foie, favorise l’élimination de la bile. Propriétés anti-oxydantes, action anti-inflammatoire. La silymarine a une fonction cholérétique (production de bile).
Précautions d’emploi : Contre-indiqué en cas d’obstruction des voies biliaires. Ne pas utiliser en cas d’allergie aux astéracées.

Artichaut

(Cynara scolymus L.) Favorise la production et la dégradation de bile par le foie. Soutient la digestion et l’écoulement des sucs digestifs. Il aide à la détoxication. Draineur hépatique. Il contribue au maintien du taux normal des lipides sanguins, ainsi qu’à la santé cardiovasculaire.
Précautions d’emploi : Contre-indiqué en cas d’obstruction des voies biliaires, ou de pathologie biliaire ou hépatique. Ne pas utiliser en cas d’allergie aux astéracées.

Conseils nutritionnels

Arrêtez tout complément nutritionnel qui n’est pas indispensable pendant la détox. Ne faites pas d’autre cure de nettoyage en même temps. Prévoyez un changement alimentaire en privilégiant une alimentation comportant des protéines végétales, des légumes, des légumineuses, des fruits frais…
Buvez de l’eau, des tisanes douces (camomille, verveine..), de l’eau avec du gingembre râpé.

Autres compléments nutritionnels conseillés lors de la cure de détoxication du foie :
– Le magnésium et les vitamines du groupe B,
– La vitamine C,
– Le sélénium.

La N. Acétyl cystéine est connue pour fluidifier le mucus des bronches et aider à expectorer, elle permet aussi d’optimiser la synthèse de glutathion (composé de 3 acides aminés Glu-Cys–Gly) qui grâce au sang, élimine les toxines. La méthylation (étape clé de la détoxication) neutralise les métaux lourds et l’excès de mauvais œstrogènes. Cette opération nécessite les vitamines B6, B9 et B12 ainsi que du Magnésium.
Ce glutathion a une action dans la détoxication de l’organisme et est aussi un antioxydant.
Par cet effet, il active les globules blancs qui ont pour rôle de résister aux infections.

Ce qui amoindrit l’action du glutathion : L’alcool, le café, les polluants (comme le formaldéhyde), certains médicaments comme le paracétamol, les fibrates, les AINS (anti -inflammatoires non stéroïdiens), les IRS (inhibiteurs de la recapture de la sérotonine)… prendre conseil auprès de son médecin pour s’assurer de la bonne compatibilité de son traitement avec des compléments alimentaires.
La N. Acétyl cystéine peut agir efficacement à remonter le taux sanguin du glutathion.
Précaution d’emploi : La NAC ne doit pas être prise pendant une chimiothérapie ou une radiothérapie.

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